Les conditions d'élevage en bio

img

Si l’animal est une source de revenu pour l’éleveur, c’est aussi un vecteur important de renouvellement de la fertilité des sols. Il possède donc un rôle capital aux seins des exploitations biologiques d’où l’importance attachée à leurs besoins. En agriculture biologique, l’élevage, de type extensif, fait appel aux médecines douces et respecte le bien-être des animaux (parcours en plein air, aires de couchage et litières appropriées, peu de mutilation).

Par ailleurs, l’efficacité économique de l’élevage repose principalement sur sa capacité à être autonome d’un point de vu alimentaire, d’où l’importance attachée au lien entre agriculture-élevage.

Plusieurs niveaux se déclinent pour la conduite des élevages en AB. Ils s’appuient sur les prescriptions du cahier des charges du label précisées par la FNAB (Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques) :

  • Conversion et origine des animaux :

Pour qu’un élevage puisse bénéficier du label AB, les pâturages et parcours dont bénéficient les animaux doivent avoir connu une période de conversion de 2 ans. Selon les espèces la viande pourra bénéficier du label dans une période de 6 semaines à 12 mois.

Les animaux bio doivent naître et être élevés en bio (adaptable selon les cas).

En outre et pour une même espèce, des animaux bio et non bio ne pourront pas être élevés et produits ensemble.

  • Alimentation :

L’alimentation des animaux bio doit être :
– Bio : à 100% pour les herbivores et 95% pour les monogastriques
– Adaptée à l’animal ;
– Produite principalement sur la ferme ou à défaut localement.

L’utilisation de facteurs de croissance et d’acides aminés de synthèse est interdite. De même, il est interdit de nourrir ses animaux avec des matières premières OGM.

  • Bien-être animal :

La densité et le nombre d’animal par bâtiments ou sur les espaces de parcours est limitée.

Les animaux ont accès au plein air et pâturages à chaque fois que les conditions météo le permettent.

Bien que l’insémination artificielle soit autorisée, la reproduction en agriculture biologique recourt de préférence à des méthodes naturelles. Le clonage et le transfert d’embryons sont néanmoins interdits.

Les mutations (castration, écornage, coupe des queues des moutons et épointage des volailles) sont limitées et ne peuvent être systématiques à l’exception de la castration.

  • Santé animale :

La vaccination est autorisée en bio, de même que les antiparasitaires et les traitements homéopathiques et phytothérapiques. Le nombre de traitements allopathiques chimiques en curatif (y compris antibiotiques) est limité. Le délai d’attente légal entre un traitement allopathique et la vente des produits est doublé.

  • Effluents :

La quantité de fumier animal épandu sur les cultures ne doit pas dépasser 170 kg d’N/ha/an. Les excédents devront être contractualisés avec une autre exploitation pour épandage sur des surfaces bio.[/vc_column_text]