Qu’est-ce qu’un engrais ?

Pour bien grandir, les plantes ont besoin de sol, d’eau, de soleil et d’éléments minéraux. C’est dans le
sol qu’une plante puise les éléments minéraux principaux dont elle a besoin pour sa croissance, à savoir :
azote, phosphore et potassium ; ou NPK, pour les symboles chimiques N : azote, P : phosphore et K :
potassium.
Dans la nature, ces éléments sont disponibles naturellement en bonne quantité dans les sols. Certaines
pratiques agricoles intensives peuvent réduire la disponibilité de ces éléments essentiels, en conduisant
à l’épuisement des sols. C’est là que les engrais entrent en jeu.

Comment ça marche ?

Un sol naturel se régénère automatiquement en éléments minéraux. Quand une plante meurt, ce qu’il
reste d’elle tombe au sol, et se décompose pour redevenir de la matière organique. Dans le sol, les
vers de terre vont digérer les restes de cette plante et la transformer en excréments, qui seront à leur
tour transformés en éléments minéraux par les bactéries et micro-organismes. Ces minéraux
essentiels pourront ensuite être captés à nouveau par les racines des plantes. Voilà ce qu’on appelle la
régénération des sols, qui fonctionne à l’infini, en cercle vertueux, grâce aux micro-organismes et à la
vie souterraine.
Quand l’agriculteur récolte la plante avant qu’elle ne meure sur le sol, le cycle se brise et le sol ne peut
se régénérer de manière naturelle. Les engrais servent donc à compenser cette perte de matière
organique liée à la récolte, en apportant artificiellement les éléments minéraux essentiels.

Les différents types d’engrais

Les engrais chimiques :

Les engrais les plus répandus en France et dans le monde sont les
engrais chimiques. Il y en a deux types, les engrais gazeux et les engrais minéraux, tous deux
issus de l’industrie de la pétrochimie. Les engrais gazeux sont fabriqués à partir de gaz naturel.
Tandis que les engrais minéraux sont fabriqués à partir d’azote ou de gisements de phosphate.
Les Etats unis, la chine, le Maroc et la Russie restent les principaux producteurs de phosphate
dans le monde.

Les engrais naturels :

Notamment utilisés en agriculture biologique, les engrais naturels
proviennent de matières organiques et minérales comme le compost, ou le fumier. Ce compost
est obtenu via la dégradation de déchets organiques (feuilles, épluchures, marc de café, restes
alimentaires…) ou encore via les excréments des oiseaux (le guano) ou des élevages bios (le
fumier).

Quels avantages, quelles limites ?

L’avantage des engrais naturels, c’est qu’ils conservent le rôle des micro-organismes du sol (vers et
bactéries). La terre est donc plus riche et garde sa biodiversité. Avec le compost, le cycle naturel des
plantes et la régénération des sols sont fidèlement respectés. Il n’a aucune incidence néfaste sur notre
santé et l’environnement, il peut être utilisé à l’infini, sans modération !

L’avantage des engrais naturels, c’est qu’ils conservent le rôle des micro-organismes du sol (vers et
bactéries). La terre est donc plus riche et garde sa biodiversité. Avec le compost, le cycle naturel des
plantes et la régénération des sols sont fidèlement respectés. Il n’a aucune incidence néfaste sur notre
santé et l’environnement, il peut être utilisé à l’infini, sans modération !

D’un autre côté, même si les engrais chimiques ont permis un gain de productivité dans l’agriculture,
ils sont devenus un vrai désastre écologique. Ces engrais sont à l’origine de la pollution des sols, des
eaux et de l’air. Surtout, le protoxyde d’azote N2O reste peu connu, alors que c’est le troisième plus
important gaz à effet de serre au monde après le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4). Les
émissions de N2O jouent un rôle important dans le réchauffement du climat, mais aussi dans la
dégradation de la couche d’ozone.

Les engrais chimiques de synthèse contribuent également à la disparition de la biodiversité du sol : en
apportant des éléments minéraux « prêt à consommer » pour les plantes, les bactéries, vers de terres
et autres lombrics perdent leur utilité et disparaissent. Or, une terre dépourvue de sa biodiversité perd
de sa richesse, de sa fertilité et de sa capacité à retenir l’eau (ce qui pose un vrai problème en cas de
sécheresse, ou de grosses pluies).

L’agriculture biologique va choisir d’équilibrer la vie du sol avec des engrais naturels.
Pour enrichir les sols en éléments minéraux dont les plantes ont grand besoin pour bien se
développer, mieux vaut alors se tourner vers le naturel !

Merci à Candice Fabre, bénévole de l’association pour cet article !