• Éviter les impacts liés au transport et à la production hors saison (import/export – engrais - pesticides) 
• Favoriser les circuits courts et donc l’économie locale
• Répondre à ses besoins nutritionnels
• Varier les goûts 

La saisonnalité devrait être le premier critère de sélection lors de l’achat des fruits et légumes. En voici quelques raisons.

1. Diminuer le risque de pollution

C’est sûrement la raison principale pour laquelle il faut faire attention à la saisonnalité. Les fruits et légumes hors saison qui se trouvent sur les étals des supermarchés arrivent le plus souvent par bateau, avion ou camion et augmentent alors le taux de pollution de la planète.

A titre d’exemple et d’après la base de données food’GES de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), le transport par avion d’un type de fruit ou légume hors saison créerait 10 à 20 fois plus de gaz à effet de serre que le même type de fruit ou légume de saison produit localement. De plus, pour conserver leur fraîcheur et les protéger durant les transports, les fruits et légumes sont souvent suremballés par des matériaux plastiques.

Les transports ne sont pas la seule cause de pollution engendrée par la non saisonnalité des produits. En effet la culture hors saison des fruits et légumes nécessite des conditions particulières, comme l’utilisation d’engrais chimiques ou de pesticides de synthèse, et les serres chauffées. Les pesticides et engrais chimiques de synthèse sont une cause importante de la pollution des sols et des rivières mais aussi de la dégradation de la faune et de la flore sauvages.

Lorsque l’achat des fruits et des légumes se fait selon la bonne saison, il est bien plus probable que ceux-ci soient issus de circuits courts, diminuant donc le risque de pollution lié aux transports. Aussi, les conditions naturelles saisonnières sont normalement suffisantes pour la pousse, les engrais chimiques et les pesticides ne sont donc pas indispensables, ce qui permet de mieux préserver l’environnement.

2. Favoriser les circuits courts 

Au-delà de réduire le risque de pollution, acheter ses fruits et légumes de saison permet donc de privilégier les circuits courts et ainsi de favoriser l’économie locale. Nombreux sont les producteur·trices locaux.les qui vendent uniquement des produits de saison et indépendamment des grands circuits de distribution. Certain·es permettent même de venir récolter directement leur production (cueillette à la ferme…), réduisant ainsi le prix d’achat.

3. Les besoins nutritionnels

Les besoins nutritionnels de l’Homme varient selon les saisons.
En France, l’été est souvent synonyme de chaleur et il est recommandé d’augmenter sa consommation d’eau, car le corps humain a besoin d’environ 2,5 litres par jour. C’est pour cette raison que l’on trouve durant cette période des fruits et légumes qui en sont essentiellement composés, comme les tomates, le melon, ou la pastèque par exemple. En période hivernale, en raison des faibles températures, l’organisme humain consomme plus d’énergie pour maintenir une activité normale, et il est courant d’être plus souvent sujet à la fatigue. Manger des fruits et des légumes riches en vitamine C est un bon moyen d’y remédier. Ainsi le chou rouge et le kiwi par exemple, dont la pleine saison est l’hiver, sont parmi les aliments les plus riches en acide ascorbique (autre nom de la Vitamine C). 
Les saisons nous permettent donc de trouver des fruits et des légumes qui correspondent mieux à nos besoins nutritionnels.

4. Varier les goûts 

Enfin, respecter la saisonnalité des fruits et légumes est un moyen de varier les goûts. Le contenu de l’assiette peut changer selon la saison, cela permet notamment d’apprendre à connaître une plus grande diversité d’aliments et surtout de varier les plaisirs.

Savoir à quelle saison correspond tel fruit ou légume n’est pas toujours évident, c’est pourquoi nous vous y aidons avec le calendrier « Faire ses courses avec les saisons » de Bio consom’acteurs.

Article écrit par Thomas Gaudin, bénévole pour l’association Bio Consom’acteurs !